Si Bruxelles m'était conté (compté?) Envie de partager avec vous ma vision de Bruxelles, ma ville, mon univers. Pas le Bruxelles des investisseurs, des spéculateurs, des ingénieurs, des schieves, des scheiles ou de vuiles architektes à leurs bottes!
Bruxellisons, bruxellisons...
Bruxellisation est un terme utilisé par les urbanistes pour
désigner le développement anarchique d'une ville ancienne livrée
aux promoteurs. Ce phénomène doit son nom à la ville de Bruxelles
où il fut particulièrement sensible dans les années 1960 et 1970,
alors que la ville était livrée aux rêves de cité du futur de
promoteurs incontrôlés. On peut sans grande difficulté dater la
naissance du phénomène à Bruxelles de l'Exposition universelle de
1958. Afin de préparer la ville, des boulevards furent percés, des
tunnels creusés, bref, Bruxelles entrait de plain-pied dans la
civilisation de la voiture. Dans les années suivantes, un projet
gigantesque fut mis en place pour transformer l'ensemble du
quartier Nord, un quartier populaire de Bruxelles proche de la gare
du Nord, en une sorte de ville du futur. Devant la résistance de la
population locale, des ilots entiers d'immeubles d'habitation
étaient acquis et laissés à l'abandon jusqu'à ce que les derniers
habitants fuient et que le permis de construire soit octroyé de
guerre lasse. La méthode du pourrissement fut ensuite généralisée à
l'ensemble de la ville, où les surfaces de bureaux triplèrent en 20
ans… Contrairement à ce que prétendent certains, la bruxellisation,
bien que moins flagrante aujourd’hui, est toujours à l’œuvre et le
nombre important d’immeubles vides et non habités en est le
symptôme le plus visible et le plus honteux.
J’avais sorti ma chienne qui prétend tous les matins Compisser les parcmètres et s’ébrouer les ovaires J’pousse la porte de chez moi:nom de dieu! y a plus rien Qu’trois Arabes polonais dans un trou d’bulldozer ‘Z avaient rasé l’quartier en épargnant la façade Pour mieux cacher ce crime que rien ne nécessita Mon faux balcon Horta cloué sur une palissade Un vrai décor de film façon Cinnécita J’fonce au bar d’à côté dénoncer cette imposture Auprès du patron pourri du bureau d’architecture Et j’crache dans son Moselle dans mon pseudo dialecte: Eh! qué! avec Bruxelles, ah! schieve architecte?!? Il m’a dit... On a sauvé la façade, pourquoi tu le contestes: Horta et tes torsades et bazardé le reste! On a sauvé la façade: l’urbanisme l’atteste! Le passé est passé; l’avenir à venir; Au présent à présent ‘faut vivre avec son temps... Ouais! Claude Semal En Fanfare
Commentaires
Le danger n'est pas toujours où on croit... Je pense qu'il est bien plus risqué de pousser la porte de la pharmacie située 3 maisons plus loin!
Écrit par : geomichel | 05/10/2011
Répondre à ce commentaireAra!
Bien dit, Geomichel!
Y a de moins en moins de bistros et de plus en plus de croix vertes. C'est dramatique!!!
Écrit par : Nos | 05/10/2011
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